Mégalithe 6/7 et 4/7

1999

Encre typographique sur papier chinois
300 x 95 cm chaque
Crédit photographique Jean Bernard, Hôtel des arts, Toulon
RÉF : 1999 746 et 744

OG : Aujourd’hui, ta sculpture se caractérise par une alternance entre deux échelles et deux registres formels. Se côtoient d’une part des œuvres proches de l’objet, modelées et sensuelles, qui évoquent des membres ou des fragments de corps, et d’autre part des formes plus grandes, plus abstraites et silencieuses. Il est clair également que ces œuvres découlent de plusieurs techniques choisies intentionnellement. Quelles pensées sont attachées à chacun de ces registres et à ces processus de travail?

VB – (…) Toutes les pièces, et jusqu’aux grands dessins muraux qui me permettent de suggérer du plein à l’échelle de l’architecture, s’ancrent bien dans une inspiration commune. C’est l’échelle du corps et le rapport entre le contenant et l’intérieur qui me guide. La seule nuance est que le grand suggère qu’il contient entièrement le corps, alors que le petit est de l’ordre du fragment. Il n’y a pas d’antagonisme entre les formes qui parlent du vivant et celles qui parlent de l’enveloppe, même dans l’opposition évoquée précédemment entre rondeur et agressivité.

Entretien avec Olivier Grasser, Déplacements entre intérieur et forme, Catalogue Détour, 2004