2017 CHIMAN DANGI et VINCENT BARRÉ , Galerie du Haut-Pavé, Paris

Photographies Vincent Barré

C’est dans une grotte des Monts d’Auvergne qu’a lieu, il y a juste un an notre première œuvre commune : un chemin dans les arbres bagués d’anneaux d’argent, et une stèle inscrite de paroles à la mémoire des habitants d’une ville du Rajasthan qui s’immolent il y

C’est dans une grotte des Monts d’Auvergne qu’a lieu, il y a juste un an notre première œuvre commune : un chemin dans les arbres bagués d’anneaux d’argent, et une stèle inscrite de paroles à la mémoire des habitants d’une ville du Rajasthan qui s’immolent il y a 300 ans, pour sauver leurs arbres sacrés spoliés par le roi, luttant ainsi contre la profanation de leur culture et la désertification de leur terre.

Aujourd’hui, c’est une vision plus lumineuse qui nous réunit à la galerie du Haut-Pavé : avec un ensemble de gravures sur bois et de dessins de Chiman Dangi associant végétaux et feuilles d’argent. Ils affirment son engagement pour des actions en faveur de la préservation des ressources, du travail, de la culture et de l’environnement partout menacés, particulièrement au Rajasthan.

Avec des sculptures en tôle d’acier que j’ai réalisées dans les aciéries Jindal de Vasind en Inde, au cours d’une résidence en 2001, ainsi que des sculptures en terre, cuites selon la technique locale de l’enfumage chez les potiers du village de Molella où j’ai rencontré Chiman.

Cette relation confraternelle s’exprime ici, comme le fruit du désir d’élargir à la France et à l’Europe l’expérience acquise par Chiman dans sa région et lors de résidences à l’étranger. Et comme le désir de révéler ce qui dans mon oeuvre est dû aux voyages, souvent solitaires dans l’Inde des villages et des déserts himalayens, ou dans l’énergie des grandes métropoles.

Les ouvriers, artisans, habitants des grandes villes et des campagnes où nous avons travaillés sont associés à nos œuvres.

 

Vincent Barré, mai 2017