La sculpture de Vincent Barré s’exprime en un large champ de formes allant de l’abstrait au presque narratif. Dans des thèmes qui empruntent souvent aux mythes, à l’histoire de l’art occidental, ses formes sont porteuses d’images, de sens, de symboles qu’il s’applique à communiquer par des œuvres ayant une forte présence dans l’espace. Sa recherche s’est traduite, selon les circonstances, dans des matériaux et des techniques contrastées : bois, acier, verre, fonte de fer, fonte d’aluminium, bronze à la cire perdue.
Les deux sculptures présentées à Saint-Paul de Vence, sont réalisées en fonte d’aluminium, à partir de modèles perdus découpés dans le polystyrène selon une technique qu’il ne cesse de mettre en œuvre depuis 1999, dans un registre de plus en plus minimal et épuré : Colonne 3/4 (2010), à trois faces et quatre éléments empilés évoque une architecture dont ne subsisterait qu’un fragment, et Deux anneaux cannelés (2009), larges pièces gigognes découpées dans le même bloc, posées au sol, comme les pièces d’une improbable mécanique.