Couronne
Une fine résille amoureuse s’est emparée de l’arbre – le pin majestueux à deux têtes, en forme de lyre – la lyre d’Apollon musagète ou d’Orphée dont le chant habite la forêt. C’est une résille de bronze tressée des rameaux d’un figuier, l’arbre au fruit érotique, à la fois mâle et femelle.
Voilà qui rompt avec le travail de la fonte, tout en pesanteur, de la masse compacte des deux formes voisines de Vincent Barré, quand on porte son regard vers la vallée ou vers le bois : » Chaos » et « Fûts » – autre matière, autres gestes, autre présence.
Ici, c’est la discrétion qui l’emporte sur la force – ou est-ce la force de la discrétion, de cette forme presque mimétique suspendue entre ciel et terre.
VB 14 Mars 2025